Avec notre correspondant au Mexique, Patrice Gouy
L'écrivain Carlos Fuentes était, depuis la disparition d’Octavio Paz, le dernier monstre sacré de la littérature mexicaine. Ami de Gabriel García Márquez et de Mario Vargas Llosa, il a ouvert l’imagination des Mexicains aux influences extérieures, faisant basculer la littérature mexicaine dans un registre international.
Carlos Fuentes, « le nomade », est né au Panama, il a vécu à Londres, à Paris, en Inde, aux Etats-Unis et dans plus d’une dizaine de pays. Il s’est déplacé sur la planète comme dans le champ romanesque, avec beaucoup d’aisance.
Romancier des mentalités du Mexique et de ses identités sans cesse repensées, ses ouvrages, qui lui ont valu tous les prix les plus prestigieux, rendent hommage à l’expression orale, aux cultures indigènes, à la mémoire, à l’imagination.
Archétype de l’homme global, journaliste, diplomate, écrivain, philosophe, l’homme aimait plonger dans l’actualité brûlante du Mexique, maniant réalisme, lyrisme, humour, se jouant des lieux, du temps et des langages.
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