Argentine : Buenos Aires commémore les vingt ans de l’attentat contre l’ambassade israélienne

Comme un lointain écho des drames du Moyen-Orient, l’Argentine a connu, dans les années 1990, deux terribles attentats, l’un contre l’ambassade israélienne à Buenos Aires, l’autre contre une mutuelle juive. Ce vendredi 16 mars 2012, en présence du vice-président Amado Boudou, de membres du gouvernement israélien et de proches des victimes, ce pays qui compte la plus importante communauté juive d’Amérique latine, a commémoré le vingtième anniversaire de l’attentat contre la représentation de l'Etat hébreu.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Les sirènes des services d’urgence et les cloches des églises voisines résonnent. Comme ce 17 mars 1992 à 14h50, quand une voiture piégée a détruit l’ambassade d’Israël en Argentine. Vingt ans après, au même endroit, aujourd’hui square « ambassade d’Israël », on se souvient. Les noms des vingt-neuf victimes, de cinq nationalités, juives et non juives, s’égrènent. Après les discours des personnalités, des survivants parlent. « D’abord, je veux que la justice me dise qui sont les auteurs, clame Jorge Cohen, l’un d’eux, et ensuite qu'elle les condamne à la sentence appropriée, c’est-à-dire la prison ».

L’attentat, alors revendiqué par le Hezbollah libanais, aurait été commandité par l’Iran. Mais l’enquête n’a pu aboutir et, vingt ans après, aucun suspect n’a été inculpé.

Dans quatre mois, l’Argentine commémorera le dix-huitième anniversaire d’un autre terrible attentat, qui a détruit le siège de la principale institution juive du pays, l’Amia, et fait 85 morts. Dans ce cas, la justice estime avoir établi la responsabilité du Hezbollah et de l’Iran. Mais Téhéran a rejeté l’accusation et les mandats d’arrêt internationaux lancés contre les suspects sont restés sans suite.

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