Il est environ 18h30 ce vendredi 17 février. Alors qu’il effectue sa promenade quotidienne en forêt avec son chien, un homme tombe sur les restes d’un squelette humain. Pour la police, cela pourrait être un homicide. La population locale, elle, craint l’œuvre d’un tueur en série.
C’est en effet ici, dans cette même forêt de pinèdes de Manorville, dans le comté de Suffolk, à une centaine de kilomètres de New York, qu’un corps de femme décapité est découvert en 2000. Trois ans plus tard, le corps d’une autre femme est déterré quelques centaines de mètres plus loin. Les années passent et la population finit par oublier ces macabres affaires.
Mais en 2011, la tête de la première femme est retrouvée à quelques kilomètres de là. Entre avril et décembre de la même année, dix corps sont découverts dans la même zone. Pour les médias, c’est sûr, il s’agit d’un tueur en série. On le surnomme « le tueur de Long Island ». Parmi les dix corps retrouvés, huit sont identifiés. Quatre d’entre eux affichent le même profil. Ce sont des prostituées, âgées de 22 à 27 ans. Toutes travaillaient par le biais des petites annonces sur le site internet Craiglist et sont mortes étranglées. Les autres restes appartiennent à deux femmes, dont une prostituée, une petite fille et un homme asiatique.
D’après une source proche de l’enquête, l’auteur de certains de ces crimes, sinon de tous, connaîtrait bien les méthodes de la police. De courts appels téléphoniques ont en effet été passés à la sœur d’une des victimes depuis son téléphone mobile, et les endroits d'où ils ont été effectués montrent que l'interlocuteur sait de quelle manière les enquêteurs repèrent les téléphones portables.
Une récompense de 25 000 dollars a été promise pour toute information conduisant à une arrestation. Il s’agit de la somme la plus importante jamais offerte dans l’histoire du comté de Suffolk.