Avec notre envoyé spécial à Tampa Bay, en Floride, Raphaël Reynes
Bienvenue aux Villages, une immense zone résidentielle où vivent plus de 50 000 retraités américains. Dans cette zone bordée de terrains de golf on se déplace en voiture électrique. Quelque 98% des habitants sont Blancs, et perçoivent une retraite moyenne de 34 000 dollars par an. Les Villages, c’est l’un des hauts bastions républicains de Floride.
Et Tony l’a écrit sur son tee-shirt : « Au revoir, Obama ! On n’a pas besoin de socialistes ni de communistes dans ce pays ! Il est temps pour Obama de retourner au Kenya »
Sur les quelque 40 millions de seniors que comptent les Etats-Unis, plus de 3 millions sont installés en Floride. Une force électorale considérable que les candidats cherchent forcément à attirer, d’autant que les seniors sont plutôt actifs sur le plan politique à l’instar de Rosemary.
« J’ai écrit , dit-elle, à presque tous les présidents et je reçois une réponse. Peu importe si j’ai à faire, je suis toujours très impliquée et j’envoie toujours ces lettres. Et puis, je le dis à mes amis. Envoyez une lettre ! Vous ne pouvez pas rester là et laisser faire ».
Dimanche, ils étaient plus d'un millier à être venus écouter Newt Gingrich faire campagne. Devant un tel public, l'ancien président de la Chambre des représentants joue sa carte favorite. Celle du retour aux valeurs des « pères fondateurs » de l'Amérique.
Newt Gingrich se veut l'héritier de Ronald Reagan, président adulé de l'électorat conservateur américain et dont le fils a apporté son soutien au candidat. Newt Gingrich affirme : « Michael Reagan va faire campagne avec moi pour prouver à ceux qui en doutent encore que c'est moi le véritable héritier du mouvement Reagan, et pas un libéral du Massachusetts ».
Largement favori des sondages, Mitt Romney prône, lui-aussi, un retour à une application stricte de la Constitution américaine. L'ancien gouverneur du Massachusetts cite volontiers, lui-aussi, la sagesse « des pères fondateurs ».