La couverture montre le visage avantageux, cigare à la bouche, du géant barbu qui venait de prendre le pouvoir. En effet, ce premier tome des mémoires du Leader maximo porte sur sa jeunesse, rebelle, puis révolutionnaire.
Rebelle car dès huit ans, ce fils d'un propriétaire terrien venu de Galice, région du nord de l’Espagne, se révolte contre la discipline du foyer qui l'héberge, et on le place en internat. «Ce fut la première récompense que je reçus de ma vie. J'étais heureux».
Par la suite, les engagements politiques du jeune Fidel à l'université de La Havane, le mettent en danger de mort alors que, précise-t-il, il a à peine vingt ans.
Hommage à FD Roosevelt
Mais en passant, ce futur «antiyanki» viscéral avoue la tendresse que lui inspira Franklin Delano Roosevelt : «Dans son fauteuil roulant, avec le ton de sa voix et son visage avenant, il avait attiré ma sympathie», écrit-il, et il se rappelle lui avoir écrit une lettre. «Je pense, poursuit l'ancien numéro 1 cubain, qu'il n'aurait pas lancé les bombes atomiques contre deux villes sans défense du Japon», et qu'il «n'aurait pas pu ordonner l'assassinat d'un adversaire». Hommage à ce président d'un pays qui tenta de le tuer jusqu'à 638 fois, lui, l'ennemi n°1 qui s'affichait au large de la Floride.