Le parc Torres del Paine au sud de Chili continue à brûler

A la pointe sud du Chili, le feu continue de s’étendre dans le parc Torres del Paine, déclaré réserve de biosphère par l’Unesco en 1978. Jusqu’ici 11 000 hectares sont partis en cendres, soit l’équivalent de Paris intra muros. Soit 5% de la superficie du parc. Le feu reste incontrôlable. 

Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin

Le vent a faibli, les 4 hélicoptères bombardiers d’eau ont pu ce samedi 31 décembre 2011 entrer en action. Sur les six foyers de l’incendie, deux sont contrôlés. Dimanche 1er janvier et lundi 2 janvier en revanche, la météo prévoit des vents tournants soufflant à plus de 100 km/H. Ce qui compliquera le travail des 500 pompiers, militaires, gardes forestiers chiliens et argentins qui luttent contre l’expansion des flammes.

Les autorités ont annoncé la fermeture du parc en janvier. En 2005, l’incendie plus petit qui avait touché le parc avait duré un mois. Les pertes économiques dues à la chute du tourisme dans la région pourrait s’élever à plus de 100 millions d’euros.

L’Etat va déposer plainte contre Roter Singer, un touriste israélien de 23 ans, qui aurait confessé être à l’origine de l’incendie. La loi ne prévoit pas de prison pour cette faute, mais une petite amende. Une faible sanction qui génère déjà les critiques. Mais pour les chefs d’entreprise de la région et les écologistes, le principal responsable, c’est le gouvernement qui a réagi trop lentement. Lorsque l’incendie s’est déclaré mardi 27 décembre, seules 70 personnes ont été déployées. Selon les experts, il faudra entre 30 et 50 ans pour que la flore se régénère.
 

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