Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Après avoir pris sa retraite du FBI, il y a plus dix ans, Robert Levinson effectuait des enquêtes à titre privé. Alors qu’il enquêtait en mars 2007 sur la contrebande de cigarettes sur l’île iranienne de Kish, il a soudainement disparu. Le gouvernement américain, après diverses démarches auprès de l’Iran qui a toujours démenti détenir Levinson, avait conclu qu’il devait être mort.
Mais en 2010, ses ravisseurs ont fait parvenir à sa famille une cassette le montrant amaigri certes, mais toujours vivant. Sur la vidéo, l’otage plaide pour sa libération :
« Je ne suis pas en très bonne santé. J’ai été bien traité, mais j’ai besoin de l’aide du gouvernement américain pour répondre aux demandes du groupe qui me détient depuis trois ans et demi. »
Les siens ont apparemment décidé, en diffusant ce document, d’intervenir publiquement et de s’adresser directement aux ravisseurs. David, l’un de ses sept enfants, avec sa mère à ses côtés, déclare : « Nous ne faisons partie d’aucun gouvernement. Dites-nous ce que vous voulez, aidez-nous à ramener notre père chez nous. »