Herman Cain pourrait être classé dans le camp des « self-made-man ». Il attribue sa réussite professionnelle à la devise que lui a rabaché sa mère quand il était petit : « le succès ne vient pas d'un héritage matériel mais de l'héritage spirituel ».
Diplomé de mathématiques puis d'informatique, il est entré chez Coca-Cola puis Burger King avant d'être appellé pour sauver Goodfather Pizza au bord de la faillite. En quatorze mois il a redressé la chaine de retauration rapide mais au prix de la fermeture de la moitié des enseignes. Bill Clinton se souvient de lui comme l'homme qui l'a empêché de de faire adopter l'assurance santé. C'est un ultra libéral. « Un extrémiste », selon Anne Desyne, spécialiste des Etats-Unis : « Il ne veut pas d'Etat, il ne veut pas d'impôts. Il est peu social. En passant, il va critiquer l'Europe et la France pour des attitudes qui sont anti-américaines ».
Si Herman Cain a le vent en poupe dans les sondages, l'effet pourrait être de courte durée. Il faut une structure financière très solide pour assumer une campagne électorale aux Etats-Unis ; il y a donc peu de chances que Herman Cain et Barack Obama deux afro-américains s'affontent dans la phase finale de l'élection présidentielle.