Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le chiffre n’a pas été prononcé par le président américain lui-même, lors du discours qu’il a prononcé ce jeudi soir devant les deux chambres du Congrès. Il figure dans le document qui avait été remis aux élus américains et à la presse, quelques instants avant le discours.
447 milliards de dollars, dont 240 en allègements d’impôts et de charges sociales. Les entreprises qui embaucheraient ou se livreraient à des augmentations de salaires seraient exonérées de cotisations patronales, a proposé Barack Obama. Et pour les salariés, le président américain suggère de reconduire, en 2012, les allègements d’impôts sur le revenu votés l’année dernière, pour les familles de la classe moyenne, a-t-il pris soin de préciser.
Le président américain souhaite par ailleurs « remettre les salariés au travail en modernisant l’Amérique ». Ainsi 207 milliards de dollars seraient consacrés à des dépenses d’infrastructures.
Le plan sera un « choc électrique pour l’économie américaine », financé à 100%, a assuré Barack Obama, qui a promis de présenter, dans dix jours, un nouveau projet de réduction du déficit plus ambitieux que celui négocié dans le courant de l’été.
« Adoptez-le immédiatement ! »
Très en verve, Barack Obama s’est adressé au pays hier soir jeudi dans un langage simple et avec un ton très pugnace, différent de celui habituellement utilisé par le président dans ses discours.
Barack Obama a répété à plusieurs reprises que son plan contenait des propositions qui avaient été soutenues dans le passé par les démocrates comme par les républicains. Et à cinq reprises, cette exclamation du président à propos de son plan : « Vous devez l’adopter immédiatement ! »
Barack Obama s’est enfin adressé aux élus républicains, plutôt nombreux dans la salle. « Sachez une chose, la prochaine élection est dans quatorze mois, et les gens qui nous ont envoyés ici, qui nous ont embauchés pour que nous travaillions pour eux, ne peuvent pas attendre quatorze mois. »
Comment les républicains vont-ils réagir à ce nouveau plan pour l’emploi ? Ils pourraient être tentés de le voter, persuadés qu’au bout du compte, il ne créera pas tant d’emplois que ça. Ce qui leur donnerait un nouvel argument pour battre Barack Obama lors de l’élection présidentielle de l’an prochain.