Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Dans un quartier traditionnel de São Paulo, le Boliviens sont venus prendre la relève de la main-d’œuvre coréenne ces dernières années. C’est là que l’on trouve de nombreux ateliers de couture, le plus souvent clandestins, comme les immigrés qu’ils emploient dans des conditions souvent dégradantes. Coup d’envoi à 7 heures du matin jusqu’à parfois 22 heures, avec juste une pause pour grignoter.
La main-d’œuvre arrive de Bolivie, du Pérou, du Paraguay et le prix du transport est déduit de leur salaire de misère. Des conditions qui s’assimilent à de l’esclavage, selon les inspecteurs du travail. Dans certains cas, les ouvriers devaient même demander l’autorisation avant de sortir de leurs ateliers. Une histoire qui se répète à São Paulo et dans sa région.
Mis en cause, Zara affirme qu’il va surveiller de près les pratiques de ses fournisseurs qui ont souvent eux-mêmes recours à des sous-traitants peu scrupuleux.