Drogue : Lima met fin à la vente libre de médicaments antigrippaux

Jusqu’à présent les pays andins exportaient le chlorhydrate de cocaïne et importaient les drogues synthétiques comme l’extasy, consommé par les jeunes lors de fêtes et de concerts. Aujourd’hui, les autorités péruviennes ont détecté la fabrication de drogues synthétiques à base de médicaments dont elles essaient de contrôler la vente.

Avec notre correspondant régional, Eric Samson

A Lima, c’est l’époque de la « garua ». Le ciel est perpétuellement couvert et une petite pluie fine tombe sur une bonne partie de la côte. Même si l’indice des rhumes et des refroidissements est donc logiquement en hausse, rien cependant qui justifie l’explosion de la vente de médicaments antigrippe constatée par le ministère de la Santé.

Selon les autorités péruviennes, l’excédent est utilisé par les trafiquants de drogue pour produire de l’extasy. Cette drogue synthétique provoque des hallucinations pouvant durer de 4 à 24 heures et des risques élevés d’arrêt cardiaque. A Lima, l’extasy se vend en pastilles de 150 milligrammes dont une seule peut être mortelle.

Le ministère de la Santé a donc ordonné que les médicaments antigrippaux contenant de la pseudoéphédrine ne soient vendus que sur présentation d’une ordonnance qui devra de surcroît être conservée par les pharmaciens.

Selon le Centre d’information et d’éducation pour la prévention de l’abus de drogues (Cedro), certains jeunes à Lima consomment des drogues synthétiques dès 14 ans, les femmes étant les premières clientes.

Dans un pays où il s’agit d’une pratique courante, le gouvernement péruvien a rappelé que la vente sans ordonnance de médicaments contrôlés est passible d’une amende de 800 euros.

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