Avec notre correspondant à Caracas, François-Xavier Freland
Depuis son intervention chirurgicale du 10 juin dernier à Cuba, le président vénézuélien n'a été entendu qu'une seule fois, quelques jours après l'opération, sur la chaîne de télévision Telesur et par téléphone. Et malgré ses mots rassurants d'alors concernant son état de santé, il avait paru déjà très essoufflé, fatigué.
Depuis, c'est le silence radio, aucune image ne filtre ou presque de l'hôpital cubain où il est en convalescence. Une ou deux photos en compagnie des frères Castro, quelques messages via son blog ou Twitter, mais rien de plus. Et si les déclarations de son entourage se suivent pour tenter de rassurer, le doute persiste dans un pays habitué à le voir tous les jours sur le petit écran.
Un député d'opposition, Miguel Ángel Rodríguez, a affirmé dimanche 26 juin 2011, que la santé du président était d'un intérêt national majeur, et que ne pas informer sur celle-ci, relevait, selon ses propres mots du « viol de la Constitution ». L'opposition déplore un pouvoir vacant et la crise institutionnelle que son absence prolongée du territoire provoque. Du côté des militants chavistes, l'inquiétude est visible. Cette fin de semaine, plusieurs cérémonies rituelles ont eu lieu afin de garantir la protection et la récupération rapide du président bien-aimé.
Selon la communication officielle, le président Hugo Chavez n'est pas atteint d'un cancer, il se remet lentement de son intervention chirurgicale et devrait revenir au Venezuela avant la grande fête nationale de l'indépendance du 5 juillet prochain.