River Plate : l'Argentine a aussi ses hooligans, les «barras bravas»

Imagine-t-on Barcelone ou le Real Madrid descendre en deuxième division ? C’est un peu ce qui est arrivé en Argentine où, suite à son match nul (1-1) en barrage face au Belgrano de Córdoba, River Plate, le club le plus titré du pays a été condamné à la relégation. A l’issue du match, de violents incidents ont éclaté posant de nouveau la question du contrôle des «barras bravas», les hooligans argentins.

 

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Les incidents qui ont eu lieu dimanche 26 juin 2011 au soir aux alentours du stade Monumental et dans une partie des installations du club River Plate étaient prévisibles. River jouait un des matchs les plus difficiles de son histoire, avec à la clé, le risque de descendre en deuxième division pour la première fois en 110 ans. Et c’est-ce qui est arrivé.

Or River, indiscutablement l’un des plus grands clubs du pays, compte aussi parmi ses très nombreux supporteurs, des groupes particulièrement violents. Tous les clubs argentins ont leurs «barras bravas», ces hooligans qui sont la plaie du football local. Ceux de River sont les plus organisés et, souvent, les plus dangereux. Dimanche soir, ils sont entrés en action dès la fin de la partie, attaquant les forces de sécurité et entraînant derrière eux des jeunes excités.

Résultat, deux heures durant, plusieurs centaines de personnes ont brûlé des voitures et saccagé des magasins aux abords du stade, ainsi que le hall d’entrée du club. Le calme revenu, l’heure est aux questions. Alors qu’un dispositif de sécurité sans précédent avait été mis en place, et que les «barras bravas» sont connus des autorités, on comprend mal que les forces de l’ordre aient été débordées pendant plus d’une heure et qu’elles n’aient pas mieux protégé, en tout cas, les installations du club.

 

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