La British Petroleum a attendu jusqu'au dernier moment pour déposer ses plaintes. La date butoir était fixée au mercredi 20 avril 2011, jour de l'anniversaire de la catastrophe.
Le géant pétrolier pousuit d'abord Halliburton. Cette société américaine a réalisé le coffrage en ciment du puits ; pour BP, ce ciment était défectueux. BP souligne également le manque de réactivité d'ouvriers employés par Halliburton. Ils n'auraient pas détecté à temps les fuites d'hydrocarbures.
British Petroleum entreprend aussi une procédure contre Cameron International, un autre sous-traitant qui a conçu le système de sécurité de la plateforme.
Mais BP charge surtout Transocean, un groupe suisse, propriétaire de la plateforme pétrolière. BP l'accuse de négligence : les systèmes de sécurité et de contrôle du puits étaient insuffisants au moment de l'accident. BP réclamerait au moins 40 milliards de dollars de dommages et intérêts pour les coûts qu'il risque lui-même de payer.
BP a déjà provisionné 40 milliards de dollars pour des opérations de nettoyage ou pour des dédommagements. Des milliers de particuliers et d'entreprises ont déposé des plaintes contre le pétrolier britannique. De même que l'administration américaine qui pourrait réclamer au moins 20 milliards de dollars au groupe britannique.