Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Devant les neuf juges de la plus haute instance judicaire des Etats-Unis chaque camps avance ses arguments. L’avocat de Wal-Mart rappelle que chaque employée a une histoire différente, qu’il n’y a pas d’élément commun entre chacune qui justifie une seule et même action en justice, affirme Théodore Boutrous.
Joseph Sellers répond quelque instant plus tard. « Wal-Mart donnait à ses directeurs carte blanche en matière d’augmentation ou de promotion de ses employés », déclare le défenseur des six première femmes à avoir déposé plainte. « Ce droit discrétionnaire était utilisé pour payer les femmes moins bien que les hommes », ajoute l’avocat.
Face à eux, les neuf juges sont visiblement perplexes. Certains, notamment les trois femmes qui siègent à la Cour, soulignent que Wal-Mart reçoit chaque semaine le compte rendu d’une nouvelle affaire de discrimination.
Mais le très conservateur Antonin Scalia émet des doutes. « Pensez-vous vraiment montrer que cette politique était centralisée chez Wal-Mart ? », questionne le juge. Même Anthony Kennedy, qui oscille souvent entre conservateurs et progressistes, semble très hésitant. « Je ne suis pas sûr de voir l’illégalité », déclare-t-il.
La décision de la Cour suprême est attendue d’ici la fin du mois de juin.