Episode one : L’information à l’heure de la mobilité 2.0 Comment monétiser les contenus de presse et les diffuser sur les nouveaux supports comme les tablettes numériques, les Smartphones, sans oublier les sites internet ? Rupert Murdoch l’affirme: « Le bon journalisme est un coûteux produit de base et le vieux modèle économique basé sur la publicité est mort. Il ne permettra pas de soutenir les journaux à long terme. »
Episode II : La presse est malade, Steve Jobs est son médecin
Le patron australo-américain du puissant groupe de communication News Corp, qui publie entre autre The Wall Street Journal, The Times, The Sun…, considère que les éditeurs de journaux doivent adapter leurs modèles économiques aux modes de consommation des médias qui évoluent, il prône ainsi la diffusion des journaux de la planète par voie électronique. Mais voila ! Le seul support qui vaille actuellement, c’est la tablette magique de la firme à la Pomme. Rupert Murdoch voit dans l’iPad l’unique sauveur de la presse mondiale.
Episode III : la guerre des clones journalistiques
« Nous supportons les coûts de production de contenus de qualité et c’est Google qui en profite », aime à répéter Rupert Murdoch. Le lancement du « Daily » est enfin l’occasion de partir en guerre contre ces « agrégateurs », plutôt ces « prédateurs de contenu », selon lui, que sont Google, Yahoo ! et… tous les autres. « Dans le nouveau modèle économique que nous dessinons, nous allons faire payer aux consommateurs l’information que nous diffusons sur nos sites internet ». Et sur les tablettes numériques aussi, tout « Dailynaute » devra payer et souscrire à une formule d’abonnement. Le Wall Street Journal révèle que le journal se vendra 99 cents par semaine, et que l'abonnement est exclusivement géré par la boutique en ligne iTunes d'Apple. Concrètement, les « numéros » du quotidien sont automatiquement téléchargés tous les matins sur l'iPad des abonnés. Et pour les non-abonnés, pourtant heureux possesseurs de la tablette? Une petite sélection d'articles serait accessible gratuitement.
Episode IV : L’empire Murdoch contre attaque
L’investissement pour faire vivre ce projet est loin d’être négligeable: la société du magnat de la presse, a déjà débloqué quelque 30 millions de dollars dans une structure composée de 120 personnes, des journalistes chevronnés de l'hebdomadaire New Yorker, du magazine Forbes et du tabloïde New York Post comptent parmi cette équipe.
Le lancement du Daily, au prestigieux musée Guggenheim de New York, se fait en l’absence de Steve Jobs qui a annoncé dernièrement son retrait temporaire des affaires courantes d’Apple pour se consacrer à sa santé. La firme de Cupertino est donc représentée par Eddy Cue, vice-président des services internet de la firme et de la plateforme iTunes, sa boutique en ligne.
Le lancement de ce nouveau quotidien électronique s’inscrit dans un contexte bien difficile pour les éditeurs de journaux. Comment profiter des débouchés réels qu’offre le succès de l’iPad, sans pour autant abandonner à Apple toute la maîtrise de la distribution de leurs titres virtuels ? Futur succès ou échec, The Daily est révélateur de cette bataille engagée entre fournisseurs de technologies et créateurs de contenus. Un bras de fer arbitré par des consommateurs… américains car le journal 100% numérique ne sera, dans un premier temps, proposé qu'aux États-Unis.