Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le 24 novembre 1968, le vol 281 de la Pan Am décolle de l'aéroport Kennedy, à New York, direction Porto Rico. A bord, 96 passagers, 7 membres d'équipage. Quelques minutes après le décollage, trois hommes sortent une arme à feu et un couteau, ils exigent que l’avion aille se poser à La Havane, sur l’île de Cuba. Les pirates quittent alors l’appareil qui reprend la direction des Etats-Unis, personne n’est blessé.
En 1975 et 76, deux des trois hommes avaient été arrêtés par la police américaine et condamnés à 12 et 15 ans de prison. Le troisième pirate, Luis Armando Pena Soltren, lui, est resté à Cuba pendant près de 40 ans, mais en octobre 2009, ne résistant plus à l’envie de revoir sa famille et notamment sa femme, il avait négocié son retour avec le FBI et le département d’Etat.
Lors de l’audience au mois de mars, Soltren avait reconnu avoir menacé un membre d’équipage de lui couper la gorge s’il refusait d’obéir. Une violence soulignée ce mardi par le magistrat qui interdit dans son jugement toute libération anticipée.
Agé aujourd’hui de 67 ans, Luis Soltren passera donc les 15 prochaines années en prison. En 1968, plus de 30 avions avaient ainsi été détournés vers Cuba, dont deux cette seule journée du 24 novembre.