La proposition d'accueillir Laurent Gbagbo a été formulée par le président Obama lui-même dans les jours qui avaient suivi l'élection en Côte d'Ivoire. De source diplomatique, on précise qu'il ne s'agit pas d'une discussion « en cours », mais simplement d'une option qui n'est pas écartée par les Etats-Unis.
« Si Laurent Gbagbo en fait la demande, nous sommes prêts à en discuter avec lui », affirme en somme cette source. En discuter, « si cela peut permettre de résoudre la crise en Côte d'Ivoire », précise ce haut responsable américain.
Alors, ce n'est pas par hasard, bien sûr, que cette offre réapparait aujourd'hui. Il s'agit, pour Washington, d'offrir une solution mais également de maintenir la pression sur Laurent Gbagbo, que les Etats-Unis appellent à reconnaître sa défaite depuis un mois maintenant, au moment où les discussions avec les émissaires de l'UA et de la Cédéao se tenaient à Abidjan. « La fenêtre pour prendre une décision va se refermer très vite, désormais», affirme-t-on à Washington.
Se refermer en raison des informations qui remontent du terrain, en Côte d'Ivoire, et qui font état de « violations récurrentes des droits de l'homme », s'inquiète Washington.