Près de 150 000 malades dans le pays. 281 décès dans la capitale Port-au-Prince. Haïti n'a pas fini de voir l'épidémie gagner du terrain. Dans le département d'Artibonite, les autorités dénombrent 828 morts. C'est de cette région au nord du pays qu'est partie la maladie au milieu du mois d'octobre.
Il n'empêche que son origine reste toujours floue. La population a très vite accusé un groupe de soldats népalais installés dans la région début octobre pour une mission de l'ONU. Certains militaires venaient, en effet, de Katmandou, touchée chaque année par des vagues de choléra.
Alors que la population s'en prend aux casques bleus népalais, l'ONU dément catégoriquement cette hypothèse. Reste que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a demandé le 17 décembre dernier une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
Quoi qu'il en soit, la situation du pays inquiète la communauté internationale. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquait fin novembre qu'il pourrait y avoir jusqu'à 400 000 cas de choléra au cours de l'année prochaine.
Le climat d'insécurité lié aux dernières élections du 28 novembre dernier gène considérablement le travail des ONG sur le terrain.
Autre préoccupation : l'épidémie touche désormais un pays voisin, la République dominicaine qui dénombre 139 cas mais aucun décès pour l'instant.