Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Quand le présentateur lui a demandé si les Etats-Unis étaient en train de gagner en Afghanistan, Joe Biden a eu quelques instants d’hésitation : s’il estime que des progrès ont été faits pour affaiblir al-Qaïda, il reconnait qu’en ce qui concerne la stabilisation du pays, il y a encore du travail à faire.
Il a rappelé que le président Obama souhaitait une plus grande coopération du Pakistan pour lutter contre les terroristes et une meilleure gouvernance en Afghanistan. Interrogé sur le retrait des troupes américaines, le vice-président a fait une analogie avec ce que les Etats-Unis ont fait en Irak où ils ont rapatrié leurs forces par étape, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un nombre limité pour assurer la protection des intérêts américains.
« C’est ce que nous avons annoncé à la récente conférence de l’OTAN à Lisbonne quand nous avons dit: Nous allons faire exactement ce que nous avons fait en Irak. Nous allons commencer à nous retirer en juillet 2011 et nous aurons complètement quitté le pays, quoi qu’il arrive, en 2014 ».
Cette promesse du vice-président américain d’un retrait total d’Afghanistan dans 4 ans est interprétée par les médias comme un moyen d’apaiser une opinion publique dont 60% est maintenant hostile à la guerre.