Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Défaite sans surprise de la loi souhaitée par le président Obama et son aile progressiste : les réductions fiscales votées sous Bush expirent à la fin de l’année. Les démocrates veulent les reconduire seulement pour les classes moyennes (revenu annuel 250 000 dollars pour les familles, 200 000 pour les personnes seules). Au-delà, fin des allégements.
La Chambre avait approuvé jeudi une telle législation. Elle vient d’être rejetée au sénat où la majorité qualifiée est nécessaire. Il a manqué aux partisans de la loi 7 voix pour obtenir les 60 requises.
Une 2e proposition n’a pas eu plus de succès : elle offrait d’ajouter aux bénéficiaires d’allégements ceux dont le revenu ne dépassait pas un million de dollars. Même refus des républicains qui veulent la reconduction des allégements pour tous les Américains, y compris les milliardaires. Quand un pays est en récession, disent-ils, cela n’est pas le moment d’augmenter les impôts.
Le président Obama a exprimé sa déception, soulignant qu’un allégement pour les 3% de super-riches accroitrait le déficit de 700 milliards de dollars. Il n’en est pas moins prêt à retrousser ses manches pour parvenir à un compromis avant le 31 décembre.
Il semble probable que son administration acceptera finalement de réduire les impôts de tous les Américains jusqu’à la fin de la crise, soit pour un période d’au moins deux ans, peut-être trois.