Une bactérie vivant d'arsenic bouleverse les idées sur la vie terrestre

La Nasa annonce la découverte d’une nouvelle forme de vie. L’invitation de la Nasa ce jeudi 2 décembre 2010 à la presse était alléchante : l’agence spatiale américaine allait annoncer une découverte en astrobiologie « qui aura des conséquences sur la recherche de preuves de vie extra-terrestre ».

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Paradoxalement pour découvrir l’extra-terrestre, l’une des trois scientifiques auteurs du projet, Felisa Wolfe-Simon n’est pas allé dans l’espace, mais en Californie. Elle a déniché dans un lac salin vieux de près de 800 000 ans, une bactérie capable de se développer à partir de l’arsenic, utilisé plus pour tuer la vie que pour la créer.

Et c’est là, la nouveauté. Il est généralement admis que la vie requiert six éléments sans exception : carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et soufre. Or dans le cas de la bactérie californienne, l’arsenic, dont le lac contenait un taux élevé, a remplacé le phosphore sans empêcher le micro-organisme de se développer.

Pour les trois chercheurs, cela pourrait suggérer que des formes de vie sont possibles sur d’autres planètes considérées jusqu’a présent comme invivables. L’un d’eux, le professeur Ariel Anbar estime que cela jette les bases d’une nouvelle réflexion : le principe des six éléments fondamentaux de la vie pourrait être remis en question.

Les amateurs de science-fiction devront tout de même être patients. Les petits hommes verts ne vont pas débarquer demain et pour voir l’extra-terrestre mieux vaut sortir de votre vidéothèque le film de Spielberg.

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