Avec notre envoyée spéciale en Haïti, Sophie Malibeaux
Depuis la fin de la matinée, à Saint-Marc, dans l’Artibonite, les esprits commencent à s’échauffer. Il y a eu des manifestations, des voitures brûlées, ainsi que le rapportent les médias haïtiens. Il y aurait des blessés, selon nos sources.
A Port-au-Prince, la situation est plus calme mais de petits rassemblements sont signalés dans deux quartiers de la capitale.
Alors on est dans un contexte, vraiment, de crise ouverte. Les uns et les autres adoptent effectivement des positions irréconciliables.
D’un côté, le conseil électoral, qui affirme qu’il n’est pas question de considérer l’annulation du scrutin de dimanche. De l’autre côté, du côté de l’opposition, le candidat Michel Martelly par exemple, indique que le président Préval et son dauphin, le candidat Jules Célestin, ne sont plus désirés. Michel Martelly n’appelle pas à la démission, mais il insiste pour que l’équipe en place termine son mandat et puis s’en aille.
Le propos est évidemment plus radical dans la bouche des sympathisants qui eux, appellent à la démission pure et simple du président Préval. On voit mal dans ces conditions, comment les différentes parties pourraient se retrouver à la même table pour discuter. Le conseil électoral, semble-t-il, joue la montre et ne prévoit pas d’intervenir publiquement d’ici deux jours. Il n’est pas sûr que les militants de base patientent tout ce temps-là.