Tabac : réglementer les additifs, priorité de l'OMS et de 170 pays

Plus de 170 pays ont adopté, samedi 20 novembre 2010, des directives pour renforcer la lutte anti-tabac en réglementant, notamment, l'usage d'additifs chimiques adoucissant les cigarettes, au terme d'une conférence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Uruguay.

Premiers visés par les autorités sanitaires anti-tabac, les produits ajoutés qui adoucissent ou donnent un goût plus agréable aux cigarettes. Comme par exemple les additifs saveur chocolat ou vanille, particulièrement destinés à attirer et fidéliser les jeunes.

« Nous avons adopté des directives sur la sensibilisation des populations et l’aide à l’arrêt du tabac. L’utilisation d’édulcorant et autres substances chimiques utilisés dans les produits du tabac pour les rendre plus attractifs a été interdite », explique Laurent Huber directeur de l'Alliance pour la Convention-cadre anti-tabac de l'Organisation mondiale de la Santé.

Les fabricants de cigarette font de la résistance

Et il ajoute: « Nous avons également décidé de créer un groupe de travail chargé de définir les moyens les plus appropriés pour aboutir à une augmentation des taxes sur le tabac. Ceci est très important, parce que c’est la mesure la plus efficace, elle contribue à la hausse des prix des cigarettes et les rend moins accessibles aux jeunes et aux pauvres, et en même temps cela rapporte de l’argent aux Etats ».

Ces directives ne constituent cependant que des recommandations pour guider la politique des Etats en matière de lutte contre le tabagisme, et les fabricants de cigarette font de la résistance.

Ces mesures risquent, disent-ils, de menacer des millions d'emplois dans ce secteur. D'ailleurs, l'Uruguay, pionnier de l'interdiction du tabac dans les lieux publics en Amérique latine, est attaqué en justice par le fabricant Philip Morris. Dans son combat, l'Uruguay a reçu le soutien des 170 signataires de la convention

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