Avec notre correspondante à New York, Alexandra Geneste
Les commissaires-priseurs avaient loué la salle de bal d’un grand hôtel new-yorkais. Plusieurs centaines d’acquéreurs et de curieux s’y sont entassés dès les premières heures de la matinée, tandis qu’un millier d’autres ont fait leurs achats en ligne.
C’est tout un pan de vie du couple Madoff qui est parti aux enchères, des caleçons neufs de monsieur aux diamants de madame en passant par la collection de Rolex et les dizaines de paires de chaussures usées du plus célèbre escroc new-yorkais. Tout a été vendu, le plus souvent au-delà du prix estimé.
Et plus souvent encore à des anonymes, comme cet enchérisseur ayant jeté son dévolu sur la bague de fiançailles de l’épouse du financier, sertie d’un diamant, et adjugée à 550 000 dollars, soit le prix le plus élevé de toute la vente.
Ou encore ce jeune homme qui a payé 6 000 dollars pour une paire de pantoufles de velours noir sur lesquelles étaient brodées au fil d’or les initiales BLM pour Bernard Lawrence Madoff.
A peine la vente s’achevait que les commissaires-priseurs faisaient connaître leur satisfaction et donnaient rendez-vous aux acquéreurs intéressés en Floride pour la vente des objets de la villa des Madoff située à Palm Beach.