C'est un signe indéniable que les relations entre le gouvernement cubain et le Vatican sont entrées dans une nouvelle phase. Le cardinal Jaime Ortega, chef de l'Eglise catholique cubaine ne s'y est pas trompé, associant dans ses remerciements Fidel Castro et son frère qui lui a succédé.
Grâce à ce nouveau séminaire, construit à une quinzaine de kilomètres de La Havane, l'Eglise catholique va pouvoir former de nouveaux prêtres dont elle a aujourd'hui cruellement besoin. La révolution de 1959 avait en effet contraint à l'époque, les trois quarts des prêtres catholiques à abandonner leur charge. L'inauguration du nouveau séminaire intervient alors que la hierarchie catholique, tant à Cuba qu'au Vatican a joué un rôle prépondérant dans la récente libération de plusieurs dizaines de dissidents.
La première pierre de ce séminaire avait été posée par le pape Jean-Paul II lors d'une visite historique en 1988. L'évènement avait à l'époque été présenté comme une réconciliation entre l'Eglise catholique et le pouvoir cubain. Il aura finalement fallu douze ans pour que ce rapprochement devienne une réalité.