Chili : les enchères montent pour obtenir une interview des mineurs

C'est sous les applaudissements, assis dans une chaise roulante, lunettes noires sur le nez et le sourire aux lèvres, que trois des trente-trois mineurs chiliens sont sortis de l'hôpital hier jeudi 14 octobre 2010. Ils rentrent chez eux en bonne santé, en dépit des 69 jours passés à près de 700 mètres de profondeur, bloqués par un éboulement dans une mine de cuivre et d'or. Cette sortie, très attendue par les familles, l'est également par les médias, omniprésents depuis le début de la saga des mineurs.

Avec notre envoyée spéciale à San Jose, Claire Martin

Tous attendent qu’ils sortent. Les trois premiers mineurs vont quitter l’hôpital de Copiapo pour rejoindre leur famille. Les journalistes du monde entier s’agglutinent aux quatre sorties de l’hôpital. Mauricio Castillo travaille pour la seule chaîne de télévision de Copiapo, Holvoet :

« J’aimerais que les mineurs donnent leurs premières interviews à des programmes chiliens, pour que tous les chiliens puissent connaître ce qu’ils ont vécu sous la terre. Qu'ils n'aillent pas les donner à d’autres pays ».

75 000 dollars pour une interview

Nous sommes ceux qui se sont préoccupés, qui avons pleuré chez nous au moment où ils ont été piégés et qu’on pensait qu’ils étaient morts. Et après lorsqu’ils les ont sauvé, je crois que tous les Chiliens, tout le monde a pleuré ».

Un journal allemand a offert 75 000 dollars pour une interview. D’autres, 30 000 dollars. Des tarifs prohibitifs pour les télévisions chiliennes. Il est fort possible que les premières interviews aient lieu sur des plateaux étrangers. Le Chili qui attend de rencontrer les trente-trois mineurs pour lesquels il a tant souffert risque d’être déçu.

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