Né en 1925 dans une famille d’émigrés hongrois, cet enfant du Bronx avait découvert le cinéma en centre de redressement. Avide d’y briller – et aussi de son propre aveu, d’avoir accès à ce milieu où les filles et l’argent circulent à volonté, Tony Curtis était arrivé à Hollywood en 1948.
De lui, le monde retiendra une image : celle de Joe, alias Joséphine, un jeune musicien obligé de se travestir en femme pour échapper à la mafia. Les pas maladroits, sur le quai d’une gare, d’un Tony Curtis affublé de talons aiguilles vertigineux resteront à jamais dans les annales du cinéma… Certains l’aiment chaud, une comédie endiablée de Billy Wilder, marque un tournant dans la carrière de Tony Curtis.
Lui qui avait été si longtemps confiné – à cause de son teint bronzé – aux rôles exotiques, se trouve soudain en tête d’affiche.
Dans des péplums comme Spartacus, ou son ami Kirk Douglas lui donne le rôle du poète Antoninus. Dans Deux têtes folles, où il donne la réplique à Audrey Hepburn.
Et plus tardivement dans la série télévisé Amicalement Vôtre, où il fait des merveilles aux cotés de son compère Roger Moore.
Malgré quelques rares incursions dans la comédie, le nom de Tony Curtis, sa démarche féline et son sourire ravageur restent pour toujours liés à un genre, celui de la comédie américaine.
Un genre à qui il rendit hommage à sa manière en intitulant ses mémoires :
Certains l’aiment chaud ! et Marilyn.