Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Les chauve-souris vampires ont attaqué à 15 heures de route et de canoé de la ville la plus proche. Elles ne trouvent plus assez de proies et s´en sont pris aux Indiens Wampis et Awajuns. Les vampires attaquent la nuit et d´autant plus facilement que les cabanes des indigènes sont ouvertes aux quatre vents avec, au mieux, une moustiquaire.
Après la mort des 5 enfants, le ministère péruvien de la Santé a mobilisé ses équipes. Aquiles Vilchez, directeur du service d´urgence épidémiologique : « Il y a 835 habitants À Urakusa ; 16% ont été mordus par les vampires. A côté, il y a une communauté de 90 habitants avec un taux de morsures de 17% et à Cayan, un village de 140 habitants, on atteint 41% »
Près de de la totalité (97%) de la population à risque a été vaccinée. Mais il faut multiplier les doses pour que la protection soit efficace.
« On a assez de vaccins. On a commencé à en utiliser des plus pratiques qui ne demandent pas 10 injections mais seulement 4. Cela nous permet de protéger les gens plus rapidement, d´avoir moins de frais de logistique. Il faut encore améliorer les déplacements de nos équipes et l´éducation de la population » remarque Aquiles Vilchez.
Grâce à des campagnes massives de vaccination des animaux, la rage transmise par les chiens a été pratiquement éliminée des villes et des campagnes péruviennes. Mais, pour les Indiens d'Amazonie, la rage est toujours une réalité mortelle.