Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
La plupart des victimes ont trouvé la mort après avoir été emportées par des glissements de terrain. Le fait le plus dramatique s’est déroulé sur une autoroute située au nord-ouest du pays. Un éboulement aurait enseveli une centaine de personnes. Pour la plupart, des habitants d’un village voisin venus secourir les occupants d’un autocar, de plusieurs véhicules et de piétons, tous emportés par une coulée de boue au fond d’un ravin.
Pour le président Colom, les dégâts provoqués depuis ces dernières semaines par les pluies incessantes, qui sont devenues torrentielles ce week-end, constituent une « tragédie nationale ».
C’est en effet l’une des pires saisons des pluies qu’ait connue le Guatemala depuis soixante ans. Et ce n’est pas fini. Septembre et octobre sont généralement les mois où les précipitations sont les plus intenses.
Force est de constater qu’au Guatemala, comme dans les Etats voisins, des régimes de pluies un peu plus importants que la normale – ou tout au plus une dépression tropicale – sont suffisants pour provoquer des inondations, des glissements de terrain et des morts. Une situation qui s’explique notamment par la déforestation et par la pauvreté qui oblige les plus défavorisés à vivre dans des zones à risque.