C'était le 14 octobre 1998 : avec un collègue, le colonel Valero se rendait à une réunion de police dans le département Caquetá. Ils ne devaient jamais arriver. Hernández Rivas, l'autre otage, fut libéré après 7 ans. Edgar Duarte Valero, lui, reste entre les mains des FARC. La dernière preuve de vie date de juin 2010. Son épouse espère qu'avec le changement à la présidence colombienne, la guérilla donne un signe d'ouverture :
« Cela serait bien pour les FARC, maintenant que nous avons un nouveau président. Santos a clairement une attitude un peu plus conciliante que son prédécesseur Uribe. Je pense que les FARC auront tout à gagner en se montrant plus ouvert, le gouvernement y gagnerait aussi, sans parler de nous, les familles d’otages. »
Susy Abitbol sait que son mari, comme tous les autres otages, écoutent RFI dans la jungle colombienne. Ce dernier message est donc pour lui:
« Tu sais combien nous t’aimons. Combien nous luttons pour que tu retrouves la liberté. Tu as été très courageux et moi j’admire ton courage. Reste fort, ne perd pas la foi ! Dieu est avec nous. Je sais, plus cela dure, plus c’est sûr que tu retrouveras ta liberté. »
Officiellement le gouvernement colombien reste ferme à l'égard des FARC. « Il n'est pas question de parler avec des terroristes », affirmait, il y quelques jours encore, le ministre de la Défense.