Un cargo de réfugiés du Sri Lanka accoste au Canada

Un cargo transportant près de 490 réfugiés du Sri Lanka est arrivé au Canada dans la soirée du 12 août 2010. Le bateau a été dirigé vers la base navale d'Esquimalt, sur la côte ouest du pays. Les autorités canadiennes craignent que des membres des Tigres tamouls se cachent parmi les réfugiés. 

De notre correspondante à Toronto, Anouck Desgroseillers

Les passagers seront d’abord accueillis par les autorités sanitaires, qui vont vérifier leur état de santé et porter secours à ceux qui en ont besoin, après ces quatre mois passés à bord du cargo. Ils vont aussi être pris en charge par des responsables de l’immigration, qui vont se pencher sur la légalité de leurs demandes d’asile. Ils seront tous envoyés dans deux centres de détention de la province et de là, leurs demandes seront examinées.

Le gouvernement canadien affirme que des passeurs et des membres des Tigres de libération de l’Elam tamoul pourraient se trouver parmi ces passagers. Le groupe de rebelles du Sri Lanka est considéré comme une organisation terroriste au Canada. Il est aussi réputé pour avoir des assises, notamment dans la région de Toronto. Ottawa ne voudrait surtout pas accueillir des rebelles Tamouls en tant que réfugiés.

L'arrivée des clandestins relance le débat sur l'immigration

Il y a eu un autre bateau, en octobre 2009. Cette fois, 76 personnes demandaient l’asile. Là encore, les clandestins tamouls avaient été soupçonnés d’être des rebelles. A ce jour, ils ont tous été libérés en attendant le traitement de leur dossier. Même s’il semble que certains d’entre eux sont toujours soupçonnés d’appartenir au groupe des Tigres.

L’arrivée de ce deuxième cargo place Ottawa dans une position délicate parce que le gouvernement veut se montrer ferme face à ce problème, tout en maintenant la réputation du pays d’être une terre d’accueil. L’arrivée de ces clandestins par bateau relance le débat sur l’immigration. Les critiques affirment que les règles sont trop laxistes parce qu’elles permettent aux demandeurs du statut de réfugiés qui arrivent sur le sol canadien d’y rester durant les années nécessaires au traitement de leur dossier.

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