Voir l'ardoise de sa dette publique effacée, pour Port-au-Prince c'est bien, mais du liquide, ce serait encore mieux. Le régime est en effet confronté à une grave crise de sa balance des paiements et les grands donateurs ne sont pas au rendez-vous.
Ils avaient promis 10 milliards de dollars en mars dernier. En théorie, plus de la moitié doit être versée au cours des prochains 18 mois. Mais, jusqu'à présent, seuls de rares pays comme le Brésil, la Norvège et l'Australie ont remis de l'argent. L'Union des nations sud-américaines (Unasur) est également très en retard. Les Etats-Unis n'ont payé que 30 millions de dollars et ils en avaient promis plus d'un milliard.
Co-président de la Commission internationale qui gère une partie des promesses d'aide humanitaire, l'ancien président américain Bill Clinton s'est déclaré frustré. Il doit recontacter les donateurs pour leur rappeler leurs engagements.
En attendant, Port-au-Prince recevra du FMI une facilité de caisse de 60 millions de dollars sur trois ans. La Banque interaméricaine de développement (BID) vient également de donner 118 millions pour réparer les réseaux électriques, de distribution d’eau potable et certaines routes.