Dans son jugement de vingt-deux pages, le juge fédéral Martin Feldman explique que l'administration Obama n'a pas expliqué pourquoi il fallait prendre une mesure générale d'urgence contre tous les forages pétroliers en eau profonde alors qu'une seule plate-forme était en cause. Selon le juge, en l'état, cette mesure générale s'apparente à une sanction collective envers toutes les industries.
Car c'est bien l'aspect économique qui a été mis en avant par les trente-deux entreprises qui ont engagé ce recours contre le moratoire. Elles estiment qu'il met en danger toute l'économie de la région. Selon leur expression volontairement ironique, « tout un eco-système d'entreprises » est menacé par ce moratoire. Pire, des investisseurs étrangers regarderaient déjà vers le Brésil ou l'Afrique au lieu du golfe du Mexique.
Mais l'administration Obama ne désarme pas. Le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, qui semblait s'attendre à cette décision a immédiatement annoncé que le gouvernement ferait appel de cette décision qui semble avoir des allures politiques, le juge Feldman ayant été nommé par Ronald Reagan, c'était en 1983.
C'est d'ailleurs ce qui deviendrait le plus gênant pour Barack Obama : que la sécurité des forages en eau profonde devienne un débat républicains/démocrates.