«Tout ce que nous avons publié était "on the record", a expliqué mardi 22 juin 2010, Eric Bates, le rédacteur en chef de Rolling Stones qui précise : « Les remarques publiées, n'ont pas été faites à l'improviste par son équipe et dont il n'avait pas connaissance ». Et le journal précise les circonstances de cette interview. C'était en fait en avril dernier.
Le chef des forces américaines en Afghanistan était à Paris pour s'assurer du soutien de la France. A ses côtés : ses conseillers militaires et quelques journalistes dont Michael Hastings pour Rolling Stones. Et tout ce petit monde s'est retrouvé coincé au sol par les cendres du volcan islandais.
Ne pouvant se rendre à Berlin en avion, tout le monde est parti en car.« Et donc, explique le rédacteur en chef du magazine, notre reporter s'est retrouvé sur la route avec eux, est allé boire des verres avec eux, a vu la préparation des discours, des réunions. Il les a ensuite accompagnés en Afghanistan ».
Le général McChrystal aurait-il fait trop confiance au journaliste? Là encore Eric Bates dément: «Nous avons passé deux semaines à tout vérifier avec l'entourage du général, ils savaient ce qu'ils faisaient quand ils ont autorisé l'interview». Reste à savoir s'il s'agissait d'une stratégie du général McChrystal.
Pour sa part, le président afghan Hamid Karzaï espère que le général Stanley McChrystal ne sera pas limogé par Barack Obama et considère que c'est le « meilleur commandant » des forces internationales en Afghanistan depuis le début de la guerre, a indiqué son porte-parole.