C'est sans précédent. A 41 ans, Troy Davis attend d'être exécuté depuis 20 ans. La justice américaine accepte aujourd'hui de réexaminer son cas.
En 1991, un jury populaire avait envoyé cet afro-américain dans le couloir de la mort, convaincu de sa culpabilité dans le meurtre d'un policier blanc au cours d'une rixe sur un parking de restaurant.
Troy Davis reconnaît qu'il était sur les lieux mais il nie le crime. Il a été condamné sans preuve matérielle, sur la base du témoignage de neuf personnes. Or sept de ces témoins se sont depuis rétractés, affirmant avoir subit des pressions policières.
Vers une jurisprudence
L'année dernière la Cour suprême a donc autorisé Troy Davis à présenter aux juges de nouveaux éléments, estimant que « le risque conséquent de mettre à mort un homme innocent justifie la tenue d'une nouvelle audience ». Celle-ci pourrait durer deux ou trois jours, le juge a ordonné aux deux parties d'en venir directement au faits.
Dans tout les cas les conclusions du tribunal ne seront pas connues avant plusieurs semaines lorsqu'elles seront présentées à la Cour suprême. Mais les questions de droit posées par le cas Troy Davis pourraient faire jurisprudence aux Etats-Unis.