D'ordinaire les militaires sont tenus au devoir de réserve. Mais dans les colonnes de Rolling Stone, le Général McChrystal n'épargne personne et il utilise un langage pour le moins fleuri.
Le vice-président Biden ? Qui ? « Bite me », répond en riant le général. Un jeu de mot qui signifie « va te faire voir ». L'ambassadeur américain à Kaboul : « Voilà quelqu'un qui veut couvrir ses arrières pour les livres d'Histoire ». Barack Obama : « Décevant ». L'envoyé spécial américain en Afghanistan : le général refuse de lire ses mails, sous entendu, ce que Richard Holbrooke a à dire est sans intérêt. Un diner prévu avec un ministre français : réponse du haut gradé accompagnée d'un doigt d'honneur : « Comment est-ce que je me suis laissé baiser pour participer à ce diner ? »
Ce portrait très rock, met surtout en en lumière les frictions apparues ces derniers mois entre l'armée et la Maison Blanche au sujet de l'envoi de renforts massifs en Afghanistan.
Le général McChrystal s'est excusé après la publication de l'article mais la polémique est lancée. A un moment critique, puisque l'OTAN est déjà bien engagée dans la préparation de sa grande offensive sur Kandahar.