BP sous le feu croisé des critiques des groupes pétroliers et de l'administration américaine

Pour la première fois, BP, la compagnie pétrolière britannique, responsable de la marée noire qui sévit depuis deux mois au large du golfe du Mexique, est l’objet de critiques émanant des grands groupes pétroliers américains. Des critiques qui interviennent au moment où Barack Obama, le président américain entame les 14 et 15 juin 2010, son quatrième voyage dans les Etats du Sud affectés par la catastrophe.

« La marée noire aurait pu être évitée ». Cette déclaration ne vient pas d'une quelconque organisation écologiste mais de Chevron, la deuxième compagnie pétrolière aux Etats-Unis. Interrogés par le Wall Street journal, les responsables du groupe ne mâchent pas leurs mots : « si de bonnes pratiques avaient été utilisées par BP, nous n'en serions pas là aujourd'hui », accusent-ils. Autrement dit, la compagnie britannique n'aurait pas respecté les procédures de sécurité.

Chevron n'est pas la seule compagnie pétrolière à attaquer BP. Le Financial Times cite également Exxon, Shell et ConocoPhilipps. Toutes en colère car elles subissent, elles aussi, les conséquences de la catastrophe.

Les autorités américaines ont imposé un moratoire de six mois sur le forage off-shore. Résultat : les compagnies pétrolières ont du stopper une partie de leur activité et repousser certains de leurs projets. Un manque à gagner qui se chiffre en milliards de dollars.

Unis pour la circonstance, les groupes pétroliers refusent être associés à BP. Ils mettent en avant leurs propres procédures de sécurité, revues à la hausse depuis la marée noire du 20 avril.

 

 

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