« La marée noire aurait pu être évitée ». Cette déclaration ne vient pas d'une quelconque organisation écologiste mais de Chevron, la deuxième compagnie pétrolière aux Etats-Unis. Interrogés par le Wall Street journal, les responsables du groupe ne mâchent pas leurs mots : « si de bonnes pratiques avaient été utilisées par BP, nous n'en serions pas là aujourd'hui », accusent-ils. Autrement dit, la compagnie britannique n'aurait pas respecté les procédures de sécurité.
Chevron n'est pas la seule compagnie pétrolière à attaquer BP. Le Financial Times cite également Exxon, Shell et ConocoPhilipps. Toutes en colère car elles subissent, elles aussi, les conséquences de la catastrophe.
Les autorités américaines ont imposé un moratoire de six mois sur le forage off-shore. Résultat : les compagnies pétrolières ont du stopper une partie de leur activité et repousser certains de leurs projets. Un manque à gagner qui se chiffre en milliards de dollars.
Unis pour la circonstance, les groupes pétroliers refusent être associés à BP. Ils mettent en avant leurs propres procédures de sécurité, revues à la hausse depuis la marée noire du 20 avril.