« J'ai misé sur l'art plutôt que sur ma vie », disait celle qui a exploré sans relâche les traumatismes de son enfance. Une enfance qui l'a plongée dès l'âge de dix ans dans le monde de la création. Car c'est dans sa famille, une famille de restaurateurs de tapisseries à Paris, que Louise-Joséphine Bourgeois a esquissé ses premiers dessins.
Pourtant, elle se lance d'abord dans des études de mathématiques, espérant trouver une logique dans la vie, où elle est confrontée à un père infidèle et une mère qui subit. Finalement, elle se réfugie dans l'art - avec comme professeurs, entre autres, Fernand Léger.
En 1938, elle s'installe à New York, y rencontre Miro, Marcel Duchamp et André Breton. C'est l'époque où Louise Bourgeois réalise des totems d'inspiration surréaliste. Il faudra cependant attendre la fin des années 70 et l'apparition d'œuvres de plus en plus violentes, comme « La destruction du père », pour se faire un nom.
On se souvient de Louise Bourgeois surtout pour ses sculptures monumentales : des araignées géantes en acier, symbole de sa mère.