Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Onze sénateurs vont tenter de faire la lumière sur la gestion de la pandémie, particulièrement meurtrière au Brésil. L’ancien ministre de la Santé, le général Eduardo Pazuello, doit comparaître devant la commission.
Pourquoi a-t-il envoyé de la chloroquine à Manaus, alors que les hôpitaux étaient à court d’oxygène ? Pourquoi le gouvernement a-t-il tardé à acheter des vaccins ?
L’enquête pourrait bien éclabousser Jair Bolsonaro lui-même. Car, comme le général Pazuello l’a rappelé lors d’une conférence de presse aux côtés du président : « C’est simple. L’un commande, et l’autre obéit ! »
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Les partisans du président Bolsonaro ne disposent pas de la majorité au sein de cette commission. Et sa responsabilité pourrait être mise en cause : pourquoi a-t-il minimisé l’existence la crise et rejeté l’importance des masques et des gestes barrière ? Pourquoi a-t-il prédit en novembre dernier que la pandémie touchait à sa fin, alors qu’elle allait redoubler d’intensité ?
À 18 mois de la présidentielle, c’est peut-être l’avenir politique de Jair Bolsonaro qui se joue à partir d’aujourd’hui.
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