Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Pour la première fois depuis plus d’un mois, les fidèles ont pu fréquenter les bancs des églises et des temples. Tout le monde doit garder ses distances. Les portes de l’église ont été grand ouvertes, pour bien ventiler les lieux. Personne ne veut gâcher ces retrouvailles.
« C’est important que l’église soit ouverte, explique José, un fidèle. On a besoin d’elle. Je suis dans la maison du Créateur. Pour moi, c’est très important. Sinon, ça me manque. Et pour beaucoup de gens aussi. »
Un couple se réjouit de pouvoir assister à la messe dominicale, mais préfère toutefois rester au dehors, devant l’église, par précaution. « Nous, on reste dehors, confie Sonia. Je pense que ce n’était pas nécessaire d’avoir une messe à l’église. Ils auraient pu attendre encore un peu plus. Il faut être prudent. »
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Fervent catholique
Un juge avait déjà autorisé l’ouverture des églises et des temples à Pâques, mais la Cour suprême était intervenue, et avait de nouveau fermé les lieux de culte en raison de la gravité de la pandémie.
À présent, le gouverneur de São Paulo João Doria, un fervent catholique, semble avoir été sensible aux arguments des religieux, cette fois-ci, et des commerçants, qui ont également pu rouvrir leurs portes ce dimanche.
Selon João Doria, les hôpitaux sont moins saturés qu’avant. Pourtant, la pression reste forte : 85 % des places en soins intensifs sont actuellement occupées.
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