Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Les pauvres ont besoin d’une aide jusqu’à la fin de la pandémie. Tel est le message martelé par les mouvements sociaux, qui s’inquiètent de la suppression de l’aide d’urgence versée par le gouvernement. Ils veulent maintenant faire pression sur le Congrès pour rétablir cette aide financière. Ils en appellent directement à Arthur Lira, qui vient d’être élu à la présidence de la chambre des députés.
Daniela Orofino participe à cette campagne: « Avec la fin de l’aide, près de 27 millions de Brésiliens vivent dans l’extrême pauvreté. Ils ne peuvent pas garantir la subsistance de leur famille. On ne peut pas avoir près 27 millions de Brésiliens qui ne peuvent pas manger. »
Une aide d’environ 100 euros pour les personnes démunies a été versée pendant cinq mois l’an dernier, puis elle a été réduite de moitié. Mais à présent, le président Bolsonaro dit qu’il n’est plus possible de verser une telle aide.
►À lire: Pour Jair Bolsanoro, «le Brésil est en faillite»
« Ça s’appelle une aide d’urgence. Nos possibilités d’endettement ont atteint leur limite. Je regrette, mais si ça continue, le Brésil va être en faillite. On aura de l’inflation, une économie hors de contrôle, ce sera un véritable désastre », explique Jair Bolsonaro.
À présent, une pétition a été lancée pour que cette aide d’urgence soit rétablie.