Avec notre correspondante à Mexico, Alix Hardy
Trente-cinq mille personnes sont venues au début du mois rendre un hommage anticipé à la Vierge. Mais ce week-end le quartier de la Basilique est totalement bouclé à un kilomètre à la ronde, et les policiers empêchent les pèlerins les plus aventureux de passer. Dans sa boutique d’articles religieux Fernanda Ortega attend des clients qui ne viennent pas : « Normalement les rues sont tellement pleines qu’on ne peut plus avancer. On remplit les stocks pour la période la plus importante de l’année. On vend 200 à 300 t-shirts par jour. Il y a des familles qui viennent nous voir depuis des générations, sauf que cette année on ne les a pas laissées passer. Si on vend 10 t-shirts par jour c’est déjà bien. »
L'esplanade déserte
Personne ne se plaint de l’esplanade déserte. Dans la capitale, les contagions explosent ces dernières semaines, laissant présager du pire. Seul Mario Hernandez est venu avec bougie et chapelet prier devant les grilles… pour qu'il y ait plus de restrictions : « La Vierge est apparue ici. Je suis venu ici aujourd’hui pour prier pour tous les malheureux qui sont décédés de cette pandémie, parce que notre gouvernement ne nous protège pas. Ce n’est pas en fermant uniquement la basilique qu’on contrôlera la pandémie, c’est en mettant toute la ville à l’arrêt ! »
Superproduction télévisée
Les plus dévots se consoleront à l’aide du petit écran. La télévision mexicaine a mis les petits plats dans les grands. Chants et traditions sont au rendez-vous dans une superproduction de plusieurs heures tournée dans la basilique un peu plus tôt.
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