Avec notre envoyée spéciale à Caracas,
Des rassemblements se sont encore tenus, hier, jeudi 3 décembre, dans tout le pays, et notamment dans la capitale, Caracas, générant des embouteillages partout dans le centre-ville. Il y a surtout eu plusieurs meetings massifs de partisans du Parti socialiste unifié du Venezuela, le parti au pouvoir, qui a déployé de gros moyens lors de cette campagne. Avec, il faut le souligner, hier, très peu de distanciation sociale et beaucoup de masques « sous le menton ».
Récupérer l'Assemblée nationale
Le message de ces militants, c’est qu’il leur faut absolument récupérer l’Assemblée nationale pour sauver l’économie du pays. Le dernier scrutin en 2015 avait été largement remporté par l’opposition, qui en grande partie aujourd’hui refuse de participer à ces législatives. Elle dénonce notamment l’exclusion de certains candidats, le fait que la direction des autorités électorales n’ait pas été élue, comme le veut la Constitution vénézuélienne.
Campagne atypique
Une dizaine de partis ont cependant fait le choix de se présenter au scrutin du 6 décembre ; ils espèrent négocier ainsi avec le parti au pouvoir une levée des sanctions américaines qui aggravent la profonde crise économique et sociale que connait le Venezuela. C'est donc une campagne atypique sur fond de division de l’opposition et de crise du coronavirus qui fait craindre une large abstention dimanche.
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À quelques jours des élections législatives, le Venezuela a largement allégé ses mesures de confinement et les médecins se préparent déjà à une deuxième vague de cas de Covid-19. Officiellement, la pandémie a fait 905 morts dans le pays, mais plusieurs ONG locales estiment que les chiffres sont sous-évalués. RFI a pu visiter l’un des hôpitaux qui a reçu le plus de patients touchés par la maladie depuis le mois de mars 2020. Un établissement plutôt privilégié par rapport à d’autres, l’hôpital Ana Francisca Pérez de León II, situé dans le quartier pauvre de Petare, au nord-est de la capitale Caracas.