Pendant que Joe Biden et Kamala Harris préparent déjà le plan de lutte contre l’épidémie de coronavirus qui entrera en vigueur le jour de leur investiture le 20 janvier prochain, Donald Trump, lui, repart en campagne. Le président sortant est attendu ce samedi en Géorgie, où aura lieu, le 5 janvier, une élection partielle cruciale : deux sièges du Sénat sont en jeu. Si les républicains perdent, la Chambre haute du Congrès sera alors contrôlée par les démocrates.
Mais la visite de Donald Trump en Géorgie suscite « de l’inquiétude » chez les républicains, observe Politico qui s’interroge : « Le président comprend-il que sa mission sera d’aider les deux sénateurs républicains sortants à être réélus et non de régler ses comptes ? ». Allen Peake, un ancien élu de Géorgie et autoproclamé « républicain traditionnel », confie au site d’information son angoisse : « Si le président vient pour s’en prendre à notre gouverneur républicain Brian Kemp et à notre secrétaire d’État républicain Brad Raffensperger pour leur rôle dans la supervision des élections en Géorgie que Donald Trump a perdues de peu face à Joe Biden, alors le meeting sera un désastre ».
À l’instar des élus républicains de Géorgie, la presse conservatrice se montre également inquiète
« Sans aucun fondement, les avocats du président accusent les hauts responsables du parti républicain en Géorgie d’avoir empêché Donald Trump de gagner », note leNew York Post. « Et ils le font pile à un moment où le parti républicain a besoin du soutien de chaque électeur pour lui permettre de garder le contrôle du Sénat. On serait presque tenté de penser que les avocats de Donald Trump travaillent secrètement pour le compte des démocrates », ironise le tabloïd.
Le très conservateur Washington Examiner va encore plus loin : « Si le président suivait notre conseil et concédait la victoire à Joe Biden – maintenant, tout de suite – il pourrait aider les républicains à remporter l’élection sénatoriale. Il pourrait alors demander à voter en faveur des sénateurs sortants de Géorgie afin de contrôler la future administration Biden. Et surtout Donald Trump pourrait faire valoir que voter pour les deux sénateurs républicains serait crucial pour préserver son héritage. Mais le président », conclut le quotidien, « semble malheureusement prendre un autre chemin ».
Brésil : si rien n’est fait le pays risque un black-out généralisé
La raison pour cette crise d’approvisionnement en énergie ? Une sécheresse exceptionnelle qui provoque des niveaux historiquement bas des barrages hydroélectriques, la principale source d’énergie au Brésil. C’est ce qu’ont expliqué, ce jeudi, le ministre des Mines et de l’Énergie, Bento Albuquerque, et le président brésilien. Jair Bolsonaro a appelé les Brésiliens à économiser l’électricité : « Éteignez une lumière chez vous maintenant », a déclaré le chef de l’État, cité par O Globo. « Mettez en route l’air conditionné plus tard ».
Le journal Estadao explique que le gouvernement brésilien se trouve devant un choix cornélien : aller vers une panne généralisée ou opter pour l’énergie issue des centrales thermoélectrique. Mais cette option est plus chère et la facture pour les foyers brésiliens sera donc plus élevée à partir de ce mois de décembre. Une mesure très impopulaire alors qu’une partie grandissante de la population se bat quotidiennement pour sa survie en pleine crise sanitaire et économique due à l’épidémie de Covid-19.
Haïti : la gestion gouvernementale face à l’insécurité galopante de plus en plus contestée
Ce jeudi soir, une grande manifestation de plusieurs milliers de personnes a eu lieu à Jérémie, chef-lieu du département de la Grand’Anse sur la péninsule sud du pays. « Depuis des mois, des vols à main armée, des tentatives d’enlèvement, des menaces par téléphone font rage dans la ville des poètes », rapporte Le Nouvelliste. La population est en colère. En l’absence de l’État, certains manifestants se disent prêts à sévir eux-mêmes contre les criminels. « Notre seule crainte, explique une manifestante dans les colonnes du journal, c’est de devoir répondre à la violence par la violence. Nous ne voulons pas arriver à un tel scénario ».