Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
En plein hiver austral, les Cariocas ont pris les plages d'assaut. Difficile de se frayer un chemin entre les parasols sur la plage bondée d’Ipanema. Pourtant, la règle de la mairie est claire : les Cariocas peuvent aller se baigner ou faire du surf, mais il est formellement interdit de faire bronzette ou de rester sur le sable. Une règle, dans la pratique, impossible à faire respecter.
Et pourtant, Rio est l'une des seules grandes villes du pays où le nombre de victimes du coronavirus continue d'augmenter – et même d'augmenter fortement.
À Sao Paulo, même phénomène. 30°C en hiver, plages bondées, et mêmes énormes embouteillages le long de la côte, comme si l’on était en pleine vacances estivales. Ce qui a valu une mise en garde du secrétaire à la Santé de l'État de Sao Paulo. « Les gens croient que la pandémie est terminée et que la vie est revenue à la normale : c'est une grave erreur », a dit Jean Gorinchteyn, alors que le virus tue près d’un millier de personnes par jour depuis trois mois.