Avec notre correspondant à Quito, Éric Samson
Peint d’un bleu fort peu discret, l’établissement Thomas Restobar est une petite maison de deux étages donnant sur l’avenue El Zinc du quartier Los Olivos. La discothèque était située au 2e étage, dotée de quelques lucarnes, d’un escalier et d’une seule porte d’accès.
Plus de 120 jeunes étaient entassés dans ce local pour participer à une fête promotionnée sur les réseaux sociaux. Une soirée illégale puisqu’elle violait le couvre-feu obligatoire décrété par le gouvernement du samedi 22h à lundi matin.
Alertés par des voisins exaspérés par le bruit, quatre policiers se sont présentés pour mettre fin à la soirée clandestine. Les jeunes se sont précipités dans l’escalier menant à la sortie dans la panique la plus totale. Treize sont morts asphyxiés, – 11 garçons et deux filles –, trois ont été blessés ainsi que trois des policiers.
Que s’est-il passé exactement pour provoquer ce mouvement de foule ? Certains assistants accusent les forces de l’ordre d’avoir utilisé du gaz lacrymogène, ce que dément le général de police Orlando Velasco et le ministère de l’Intérieur.
Plus de 20 personnes ont été arrêtées et la ministre de la Femme et des Populations vulnérables a demandé la peine maximale contre les propriétaires de la discothèque.
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