Avec notre correspondant à Houston, Thomas Harms
Dans sa série de tweets matinaux, Donald Trump s’en est pris samedi à l’autorité de régulation des médicaments, la FDA. Le président accuse le « deep state », littéralement « l’État profond », une théorie popularisée par les complotistes d’extrême droite.
« Le deep state, écrit-il, ou qui que ce soit, au sein du FDA rend très difficile pour les entreprises pharmaceutiques d’avoir accès à des gens pour tester leur vaccin et leurs traitements. Il est évident qu'ils espèrent retarder le vaccin jusqu'après le 3 novembre ». Le jour de la présidentielle. « Il faut se concentrer sur la vitesse, et sauver des vies ! », finit-il.
En session extraordinaire au capitole, Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, a répété qu’il ne fallait pas écouter ce que dit ou écrit le président, mais elle avoue cette fois avoir un peu peur.
« La Food and Drug administration, la FDA, a la responsabilité d'approuver les médicaments en jugeant de leur sécurité et de leur efficacité, et non en fonction d’une déclaration de la Maison Blanche sur une injonction de vitesse. C’est une déclaration très dangereuse de la part du président, même pour lui elle a dépassé les bornes. C’est très effrayant ».
La reprise de la théorie de « deep state » par Donald Trump intervient après l’arrestation, jeudi dernier, pour détournement de fonds de Steve Bannon. Son ancien conseiller a un temps popularisé cette théorie qui est toujours propagée par la chaîne de télévision Fox News.
Le président américain a a également critiqué la FDA pour son refus de l’utilisation de la chloroquine, que, rappelle son tweet, « de nombreux médecins et études recommandent ».