Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salve
Sur le tarmac, au pied de l'avion présidentiel Air Force One, Donald Trump s’offre un mini-meeting de campagne, même si, dit-il, « nous ne sommes pas censés tenir de meeting en ce moment ». Peu importe, le président tient à occuper le terrain médiatique alors qu’à 130 kilomètres plus au sud, à Millwaukee, débute la convention démocrate.
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Devant quelques centaines de partisans, le candidat républicain moque d’emblée les interventions préenregistrées de cette grand-messe largement virtuelle en raison du coronavirus. « Leurs discours sont enregistrés à l’avance, personne ne veut entendre un discours enregistré de Michelle Obama ! »
Et pendant près d’une heure, Donald Trump – très combatif – s’emploie à faire passer son rival centriste de 77 ans, « Joe l’endormi » comme il l’appelle, pour tenant d’une gauche radicale. Biden, dit Trump, c’est le cheval de Troie du socialisme !
« Vous avez intérêt à aller voter, parce que c’est l’élection la plus dangereuse qu’on ait jamais eue. Si les démocrates l’emportent, ce sera pire que le Venezuela ! »
En très mauvaise posture dans les sondages, le 45e président des États-Unis espère inverser la tendance, comme en 2016, en multipliant les déplacements et les contre-feux jusqu’à jeudi, dernier jour de la convention démocrate.