« Le tweet enfreint les règles de Twitter sur la désinformation autour du Covid-19. Le propriétaire du compte doit retirer le tweet avant de pouvoir tweeter à nouveau », a expliqué un porte-parole du groupe californien à l'oiseau bleu qui inflige un nouveau camouflet, après le signalement d'un tweet en mai dernier, à l'un de ses plus fervents utilisateurs.
Le compte @TeamTrump semblait s'être conformé à la demande du réseau social, car il était toujours actif mercredi soir et la vidéo était introuvable. Le clip en question montrait le président américain expliquant lors d'un entretien sur la chaîne Fox News que les enfants étaient « presque totalement » immunisés, de par leur âge, contre le virus.
Facebook a de son côté retiré la même vidéo postée sur la page du chef de l'État, car elle inclut des « fausses affirmations selon lesquelles un certain groupe de personnes n'est pas susceptible d'attraper le Covid-19, ce qui enfreint notre règlement sur la désinformation dangereuse autour de la maladie » a justifié la plateforme.
C'est une première pour Facebook car jusqu'ici, contrairement à Twitter, le réseau social n'avait jamais directement censuré le compte du président américain au nom de la liberté de d'expression. Même quand ce dernier avait partagé un message qui pouvait être interprété comme une incitation à la violence contre les manifestants antiracistes. Cela avait été beaucoup reproché à Facebook, tout comme plus généralement son laxisme vis-à-vis des comptes politiques et des publicités politiques sur son réseau. Au mois de juin, le groupe avait tout de même supprimé des publicités de la campagne Trump qui comportaient des symboles nazis.
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« Le président énonçait juste un fait: les enfants sont moins susceptibles que les adultes d'attraper le coronavirus », a réagi Courtney Parella, une porte-parole de la campagne de Donald Trump. « Voici encore la preuve que la Silicon Valley est biaisée contre le président. Les règles ne sont appliquées que dans un sens. Les réseaux sociaux ne sont pas les arbitres de la vérité », a-t-elle poursuivi.
Les républicains reprochent régulièrement à Facebook, Twitter et YouTube (Google) de les censurer et de soutenir le camp opposé, alors qu'ils sont très actifs pour faire campagne sur les réseaux. Donald Trump compte plus de 80 millions d'abonnés sur Twitter, par exemple. Les démocrates, de leur côté, estiment que Facebook ne modère pas les contenus de façon suffisamment stricte, notamment ceux liés à la désinformation et à l'incitation à la haine.
(AFP)